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    Bernard
    Invité

    Sujet de la discussion du samedi 29 avril 2023 : « L’amour est-il nécessaire au bonheur ? »

    Après avoir recueilli les motivations du participant qui avait posé cette question il a été décidé, compte tenu du fait qu’il entendait le mot « amour » dans le sens très général de « être impliqué de façon positive par l’altérité », qu’une meilleure formulation du sujet serait « Peut-on être heureux sans les autres ? »

    Il a d’abord été noté que l’une des conditions pour « aller vers les autres », c’est-à-dire pour les aimer, était d’être en paix avec soi-même, d’être authentique avec soi-même. Mais cet amour de soi est de toute façon prédéterminé par son enfance, son éducation, donc par les autres. L’homme est un animal social ; il échange sans cesse avec les autres, par ses idées, par ses paroles, par ses actions.
    Mais à l’inverse certaines personnes développent de nombreuses relations sociales, par exemple dans le militantisme ou dans la vie associative pour précisément échapper à leur mal être individuel.
    On peut s’interroger aussi de savoir si, il faut nécessairement être aimé pour aimer. Peut-on être heureux en donnant de l’amour seulement, sans être aimer en retour ?
    L’amour par la notion d’attachement qu’il présuppose, est une émotion tyrannique, car quand on l’a, on craint de le perdre. Les bouddhistes et les stoïciens, au contraire, prônent le non-attachement.
    Peut-être faut-il alors trouver le juste milieu entre attachement et détachement. La question du lien entre l’amour et le bonheur serait alors celle de la bonne distance dans les liens.
    Pour aimer, il faut connaitre. Mais on peut considérer que l’on peut aussi aimer quelqu’un que l’on ne connait pas à travers l’amour de l’humanité, l’amour universel, l’agapè des Grecs.

    Le bonheur peut être vu comme le ressenti d’émotions positives, que l’on peut avoir dans l’échange avec les autres. Mais il ne peut pas être réduit à ces émotions positives, il a un sens plus profond que le plaisir et peut être rapproché de la sérénité, de la confiance en soi-même et en la vie, d’être en phase avec ses valeurs.
    Le bonheur est ce qui fait sens pour nous. C’est un accomplissement intérieur. Pour y accéder il faut donc agir sur soi et aussi sur ce que l’on perçoit des autres. La lucidité est alors une condition du bonheur.
    Le bonheur n’est-ce pas simplement d’avoir une vie quotidienne normale, et l’amour, par les liens qu’il crée avec les autres autour de nous, peut nous y aider.
    Peut-on dire que l’amour de Dieu nous donne du bonheur ? Mais alors qu’est-ce que l’amour de Dieu ? Peut-on considérer Dieu comme un « autre » ?

    Ne sommes-nous pas simplement mu par nos hormones, qui nous poussent à nous rapprocher des autres pour nous reproduire et perpétuer notre espèce ? Ce que l’on appelle « amour » n’est-il pas que l’habillage verbal de notre fonctionnement naturel, qui n’a dès lors rien à voir avec la recherche du bonheur.
    Le bonheur n’est-il pas d’abord une injonction de notre société de consommation actuelle ?

    L’amour et le bonheur sont des bombes de la pensée car ce sont deux absolus. L’histoire nous montre qu’au nom de l’amour et au nom du bonheur on a créé beaucoup de malheur. Dès lors ne faut-il pas plutôt chercher les limites à ne pas franchir.
    Plutôt que le bonheur ne faut-il pas plutôt rechercher la sagesse, le juste milieu entre l’empathie et réflexion, entre l’hormone du stress et celle du plaisir

    N’hésitez pas à réagir à cette tentative de rendre compte de notre discussion, pour la compléter ou la corriger.

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